Une herbe verte et tendre, un air frais et reposant, un ciel dégagé et accueillant, des cerisiers en fleurs et apaisants, des rayons chauds et lumineux; voilà où se trouvait maintenant le jeune barde. Bien qu'il possédait encore la totalité de ses vêtements et son matériel pour écrire, il avait la forte impression d'être sans moyen. Après quelques minutes à chercher le temple des yeux, il fini par accepter la réalité; il n'était plus sur le mont de sa jeunesse.
Il se mit donc à marcher en direction du soleil; l'air dégagé par les nues offrait un support paisible à son pas. Bien que la nature fût magnifique, il n'avait plus de demeure et par conséquent, de moyen de se nourrir. Après une heure de marche il fini par rencontrer un ruisseau où l'eau y était pure et chaste; il se dit que peu de gens devait vivre ici. Il s'abreuva un peu, s'assit au pied d'un cerisier et commença à fredonner un air.
*Mais comment suis-je arrivé ici?*
Une brise toute aussi calme que précédemment caressaient ses longs cheveux, les berçants tranquillement. Il était dans son élément; la paix, le calme et la réflexion.